Reportage. Quoi de commun entre la mine d'or de Rosia Montana en Roumanie, le train à grande vitesse du Pays basque espagnol, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en France, ou la ligne ferroviaire souterraine qui pourrait passer sous Florence, en Italie ? Ce sont tous, aux yeux des centaines de militants réunis jusqu'au lundi 29 juillet, à Stuttgart, en Allemagne, de "grands projets inutiles et imposés" (GPII).
Qu'est-ce qui réunit l'ensemble de ces luttes locales, dont l'écho franchit souvent les frontières ? Comment apprendre des victoires et des échecs des uns et des autres ? Comment tisser un réseau international de solidarité et d'expertise ? Voilà les questions qui animent les débats de cette troisième édition du Forum européen des GPII.
Le rassemblement s'achève lundi par une manifestation devant la gare de Stuttgart, dont le projet de réaménagement "Stuttgart 21" mobilise depuis des années les militants allemands dénommés les Wutbürger, les "citoyens en colère", un terme élu "mot de l'année 2010" et qui figure désormais dans le dictionnaire.
Rassemblés dans des entrepôts de brique autrefois consacrés aux activités de la Deutsche Bahn (la SNCF allemande) et aujourd'hui à la culture alternative, la plupart des participants se connaissent. Beaucoup ont le cheveu grisonnant : militants expérimentés des causes environnementales, anti-nucléaires, anti-béton, anti-capitalistes, ils militent depuis des années.
"NOUS LUTTONS DES DEUX CÔTÉS DES ALPES, NOTRE INTÉR...